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    La "Place" du mendiant

     

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    Pourquoi...

     

    Pourquoi je ne me suis pas arrêtée

    Pourquoi suis-je passé tout droit

    Même après avoir pris conscience

    de sa détresse...

     

    Pourquoi je n'ai pas suivi mon coeur qui me soufflait

    de regarder avec les yeux du coeur

    cet être vivant

    sans bras, sans jambe...

    Pourquoi n'ai-je pas suivi ce mouvement

    vers la misère humaine

    Pourquoi n'ai-je pas eu le courage

    de revenir sur mes pas

    pour aller au devant 

    de la souffrance de mon frère sur cette Terre

    qui attendait patiemment

    qu'un des touristes dont je faisais partie

    écoute la voix qui nous implorait silencieusement...

     

    Prendre une toute petite place à ses côtés

    l'écouter tout simplement...

     

    J'avais mes bras, mes jambes

    Je n'ai su rien faire.

    Son visage restera en moi

    pour toujours...

     

    Je n'ai pas encore trouvé de réponse

    Mais quand bien même...

    Il est trop tard...

    Je suis passé tout droit

    sans rien faire...

     

    Lisette

    novembre 2019

    sur un trottoir de Paris

     

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    «Le cri des pauvres devient chaque jour plus fort, mais chaque jour moins écouté, dominé par le vacarme de quelques riches, qui sont toujours moins nombreux et toujours plus riches», 

     

    «Demandons la grâce d'entendre le cri de celui qui vit dans des eaux tumultueuses». «C'est le cri des nombreux Lazare qui pleurent, tandis qu'une poignée de riches fait des banquets avec ce qui, en justice, revient à tous».

     

    ***

     

    Merci de me lire

    même quand je ne suis pas "drôle"

    Que la Vie lui soit douce

     

     

     

     


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